Patrick Magaud, ancien pilote officiel chez Citroën, Peugeot et Ford, aime au moins autant sa vallée que le rallye automobile. Avec le Monte-Carlo, ses deux passions sont donc comblées. Il n’a d’ailleurs pas hésité une seule seconde à répondre à nos questions, à quelques jours de l’épreuve mythique.
La 91e édition du Rallye Monte-Carlo aura en effet lieu du 16 au 22 janvier et le territoire de la Communauté de Communes Alpes Provence Verdon accueille 6 spéciales en moins de 36 heures.
Il y a toujours eu un très fort engouement pour le sport automobile dans la vallée, comment l’expliquez-vous ?

Patrick Magaud par Damien Frossard
« Quand on habite ici, il faut toujours prendre sa voiture ; y compris pour se rendre à la maternité et voir le jour… Chacun fait sa première spéciale avant même de naître ! C’est sans doute pour cela que, chez nous, tout le monde sait et aime conduire. Il faut dire que nos routes sont fabuleuses : elles semblent avoir été dessinées pour faire du rallye. Les conditions sont excellentes et il y a tellement de possibilités… On pourrait organiser l’intégralité du Monte-Carlo uniquement sur nos routes ! ».
L’organisation a d’ailleurs fait le choix d’organiser 6 spéciales sur le territoire de Alpes-Provence-Verdon cette année…
« Il faut dire qu’un Monte-Carlo qui ne passe pas par chez nous, ça ne serait pas vraiment un Monte-Carlo. Cette année on a effectivement la chance d’avoir 6 spéciales qui passent au cœur de nos vallées, à quelques kilomètres des sources du Verdon et du Val d’Allos… C’est une véritable aubaine !
Il y a un véritable impact à chaque fois, notamment en termes d’image, pour notre destination. C’est pour cela qu’il faut rester vigilant, afin que l’organisation continue à compter sur nous, et sur nos routes ».
Quand on habite ici, il faut toujours prendre sa voiture ; y compris pour se rendre à la maternité et voir le jour…

Patrick Magaud par Damien Frossard
En quoi le Monte-Carlo est une épreuve mythique ?
« L’Automobile Club de Monaco (ACM) met en œuvre de gros moyens et mobilise beaucoup de forces de l’ordre.
Ce n’est pas pour rien que le Monte-Carlo est l’un des rallyes les mieux organisés au monde. Alors, quitte à me répéter, je trouve ça super que l’ACM continue à organiser des spéciales chez nous. J’espère qu’ils ne nous laisseront jamais tomber !
D’autant que le rallye se déroule en dehors des vacances scolaires, dans une période où nos infrastructures sont en capacité d’accueillir du monde. Le Monte-Carlo, c’est une vitrine fantastique ! ».
Vous semblez très attaché, aussi bien à l’épreuve qu’à la vallée…
« Parce que c’est chez moi ! J’ai grandi entre Saint-André-les-Alpes et Castellane et toute ma famille est d’ici !
Quand j’étais gamin, personne n’allait à l’école quand le Monte-Carlo passait… Mon grand-père gardait les vaches en été sur les pistes de ski du Val d’Allos. Mon père a tenu un bar à Castellane. Dans la famille, on a eu plusieurs commerces ici-même.
J’ai ouvert un restaurant à Saint-André-les-Alpes (La Table de Marie) qui est devenu le rendez-vous des passionnés de rallye et nous avons toujours un centre équestre à Clumans. Alors quand il faut se mobiliser pour notre vallée, je réponds toujours présent, sans la moindre hésitation ! ».
Six spéciales en deux jours :
Tous les détails et conseils de Patrick Magaud
Vendredi 20 janvier : spéciales 5 et 8 (14,55 km)
Départ du Briançonnet et arrivée à Entrevaux
Premier passage à partir de 11h25, second passage à partir de 16h39
Le conseil de Patrick Magaud :
« Le gros avantage, c’est qu’il y a plusieurs accès possibles, notamment en empruntant la route de la spéciale du lendemain (entre Ubraye et Entrevaux). Attention toutefois, soyez prudents, la route est très étroite dans ce secteur et il risque d’y avoir beaucoup de monde ».
Samedi 21 janvier : spéciales 9 et 12 (16,8 km)
Départ du Fugeret et arrivée à Thorame Haute
Premier passage à partir de 8h24, second passage à partir de 14h31
Le conseil de Patrick Magaud :
« Selon moi, c’est sans doute la spéciale la plus spectaculaire car ça va très vite et il est intéressant de se caler sur la partie rapide de la Colle Saint-Michel. Le revers de la médaille, c’est qu’il n’y a qu’un seul accès : il faut donc arriver tôt, avant la fermeture de la route, et une fois qu’on est sur place, on est bloqué pendant plusieurs heures. Mais cela vaut quand même le coup ».
Samedi 21 janvier : spéciales 11 et 14 (21,78 km)
Départ de Ubraye et arrivée à Entrevaux
Premier passage à partir de 12h17, second passage à partir de 18h23
Le conseil de Patrick Magaud :
« Cette spéciale, c’est un peu la suite de celle du vendredi qui arrive, elle-aussi, à Entrevaux. Cela signifie que l’on peut voir les voitures à quatre reprises en moins de 36 heures en restant dans ce secteur. D’autant qu’il y a un accès assez simple, par le col des Félines, qui permet d’arriver au milieu de la spéciale ».